• Portrait Kataoka Sensei

    Kataoka Yoshimitsu

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    Héritage du Budo 

    L'ensemble de la ville de Iyo et de la ville de Matsuyama sont appelés Chùyo .Elle se situe dans la mer intérieur du Japon à Shikoku préfecture Ehime. Climat tempéré cette île est bien desservi.

    kataoka shikoku

    C'était une région où beaucoup de Budoka sont passés, lui il y est né et s'est mis a commencé la direction du Kendo pour les enfants.

    Ehime Kataoka sensei 8ème dan hanshi de Iaido (Muso Jikiden Eishin Ryu ) et 7ème dan kyoshi de Kendo, né dans un village d'Ehime l'an 3 Showa (1928), son père policier était dirigeant de Kendo. C'est son père qui lui enseigna le Kendo jusqu'à sa mort. 

    Kataoka sensei après ses études est devenu enseignant, puis fonctionnaire administratif dans un tribunal, en 1953 il ouvrit un club de Kendo dans une école puis en 1973 il ouvra son dojo « KOBUKAN ». Jusqu'à aujourd'hui, il dirige et enseigne le Kendo pour former des jeunes sains. Après la guerre, il s'est engagé dans le Iaido et maintenant il dirige le Iai au niveau départemental. Actuellement au conseil « Ehime  Kendo Renmei» Fédération de Kendo d'Ehime, il y est président de la commission Iaido.

     « Le Kendo, c'est la nourriture de l'esprit des enfants  »   Kataoka Sensei.  

    A la ville d'Iyo, dans son vieux quartier, les maisons paisibles sont bordées par de petites rues, c'est un endroit calme et authentique. A l'entrée d'une des maisons, on peut lire sur une Grande plaque «KOBUKAN» ( La lumière du Budo)  avec la mention « Former des jeunes sains ». A coté de l'entrée un grand cactus qui enlace un pin.

    - « Quand j'ai construit ce dojo, il y avait déjà ce cactus et ce pin, à mon insu ils ont grandi en s'enlaçant. Je laisse les arbres et les fleurs pousser naturellement dans mon jardin, en apparence on les trouve sauvages, mais j'aime cette nature ». 

    Dans son jardin, il y a un petit Jizo[1] et une statue de Boudda. Il ne sait pas depuis quand ils existent ici, mais il les garde précieusement depuis qu'il y habite.

    Il y a plus d'un demi-siècle, Kataoka sensei  habitait un autre village, près de Iyo, après la guerre, une association fut crée pour le développement du Judo et du Kendo pour la prévention criminelle des jeunes. Cette association l'a invité pour prendre la direction du Kendo . 

    « Dans mon enfance mon père m'a enseigné Suburi, daitotsu etc. Mais après sa mort en 1935, j'ai reçu uniquement l'enseignement du Kendo et du Battodo par Hirose hisao sensei à Matsuyama. Pendant la guerre, au début notre but était plutôt les jeunes, mais pour donner la nourriture de l'esprit, le but passait par les écoliers et collégiens. Au tout début on coupait des bambous dans les fourrés et on faisait nos shinai, puis on commençait par Suburi. Les parents des élèves avaient une grande confiance en nous, plus de 120 enfants venaient chez nous pour le keiko malgré que ce soit un petit village. Dans cette époque là, la Zen nihon Kendo Renmei est née, j'avais de la chance pour apprendre l'enseignement, voilà comment ma vie de budoka commenca ». 

    « Celui qui enseigne le Kendo, doit connaître le Iai  »   Kamo Sensei. 

    Après le travail, il donnait l'enseignement aux enfants, un jour la fédération départementale l'a demandé.

    - « Un sensei de la ville de Saiga (Kyushu) est venu pour faire le keiko avec des enfants, on me demanda pour faire une rencontre avec ses enfants».

    Ce sensei qui était venu avec les enfants était Kamo sensei, excellent Kendoka, judoka, iaidoka et karatéka, à cette époque, il était 7ème dan de Kendo et de Iai ,il dirigeait le « KENSHIKAI » à Saga.

    - « C'était notre toute première rencontre, il est venu chez nous avec ses enfants, pour un stage d'entraînement en rentrant de la ville de Mito (Honshu). Nos élèves étaient aussi forts que les siens, c'est comme cela que je me suis lié d'amitié avec Kamo sensei, 30 ans plus âgé que moi. Kamo m'a dit « Il faut avoir une connaissance du Iai pour celui qui enseigne le Kendo », mais en ce temps là je ne le comprenais pas » . 

    - « A cette époque là, il y avait une section de Iai autour de Mori shigeki sensei, Nakagawa minoru sensei et Minamoto otomatsu sensei à Matsuyama, ils enseignaient l'école Muso Jikiden Eishin Ryu. Mori sensei était disciple supérieur de Maitre Oé Masamichi qui était le 17 Soke de l'école Muso Jikiden Eishin Ryu. Mori sensei dirigeait le Iai à la préfecture d'Ehime, j'y suis allé pour y suivre son enseignement, il était gentil, courtois et son enseignement était toujours logique. En ce temps là, le Iaido Zen Ken Ren a rompu avec la Zen Nihon Iaido Renmei. A Matsuyama, on faisait le Keiko autour de Minamoto sensei (Kendo hanshi) qui était Shihan de la police».

    - « Grace à Kamo sensei, j'ai reçu l'enseignement de Masaoka ikkan sensei,Yamamoto Harusuke sensei de Kochi, Kamimoto eiichi sensei de Yamaguchi, en donnant l'enseignement aux enfants, j'ai eu la rencontre formidable avec ces sensei impressionnants et de forte personnalité. Naissance de la Zen Ken Ren Iai, Zen nihon Taikai, ils ont apporté un vent chaud à Ehime».

    Un jour, Kamo sensei est venu avec ses bagages et son Kendogu et des écrits chez Kataoka sensei. Il lui enseigna le Iai à 5h du matin ; pendant la journée, tandis que Kataoka sensei travaillait, il écrivait chez lui en l'attendant. Au retour de Kataoka sensei de son travail, Mori lui demandait « Kendo ou Iai ».

    Kataoka sensei n'oubie jamais son «soryu[2]» impressionnant. Chez Kataoka sensei pendant ces 2 mois Kamo sensei écriviait «Iai nyumon[3]». Ce livre est très lu jusqu'à encore aujourd'hui.

    Iaido Bu[4] est née à Ehime, Kataoka sensei a été recommandé pour être le premier directeur. Il déménage à Iyo et ouvre son dojo « Kobukan dojo ».

    Dans ces années quarante de l'ère Showa[5], après le travail, il dirigeait le kendo aux enfants, faisait du  Iai, c'était sa vie quotidienne. 

    «Seme et Ma en Kendo sont cultivés par le Keiko du Iai » Kataoka Sensei.

    - « Je ne sais pas exactement depuis combien de temps, mais je me suis rendu compte que Seme et Ma en Kendo sont cultivés par le Keiko du Iai, de l'étiquette en passant par les kamae, tous en Iai ont leur sens propre, ils se propagent au Kendo dont le but n'est pas simplement la victoire ou la défaite.

    Autrefois, je conseillais le Iai aux enfants qui pratiquaient le Kendo, pour qu'ils comprennent que le Kendo n'est pas simplement «Furi[6]» avec le shinai, lorsque vous tenez le Katana vous le comprenez. Mais malheureusement, aujourd'hui le milieu des enfants a changé, ils ont tellement de choses à faire, que pratiquer le Kendo pour eux c'est le maximum. Pourtant comme me disait Kamo sensei  « Celui qui enseigne le Kendo, doit connaître le Iai », ce sont les paroles que je dis aujourd'hui ».  

    Le «Kobukan » est ouvert tous les jours sauf le dimanche, on y enseigne le Kendo et le Iaido.

    Kataoka sensei par sa longue pratique a pu bien former son corps. Quand il avait plus de 60 ans, il s'est fait opéré d'un polype au poumon, c'était très grave, l'hospitalisation était prévue pour 2 mois, mais après une semaine, son médecin lui a conseillé, « comme vous pratiquez depuis longtemps le Kendo et le Iai, vous pouvez commencer la rééducation » et en rigolant son médecin lui dit « si la cicatrice s'ouvre, je vous la referme tout de suite».

    - « Je me détends, bombe le torse et je suis prêt à faire «furi», je le baisse tout naturellement, je sentais mon moral s'élevé. Après un mois de rééducation, je me suis remis, mon médecin a admiré «c'est digne de vous ».

    Depuis longtemps,ma préoccupation était comment je dirige et j'enseigne le Kendo, mais depuis ces derniers temps, je me suis aperçu du plaisir de tenir le shinai pour moi même. Particulièrement, pour la participation au « Nenren Pikku » (compétition sportive pour les personne âgées), ça me donne un grand plaisir. Je dirais c'est le Kendo approprié au corps. On sent le comportement de l'adversaire d'une même génération. Comment il bouge, ce qu'il ressent, ce n'est pas simplement la victoire ou la défaite. A la fin, on se dit presque toujours « on pratique encore » à la place d'une salutation et je rencontre aussi dans ces événements des sensei qui pratiquent le Iai aussi.

    - « Je me souviens aussi de Kusama sensei, dont le décès avait été complètement inattendu, je l'ai rencontré dans un ryokan à Tokyo lors d'une compétition de Kendo pour les enfants. Les enfants de l'équipe de Kusama sensei sont venus dans notre chambre avec leur drapeau dont le motif  Tachibana[7] était le même que le notre, c'était alors notre première rencontre». 

    - « Il m'a proposé de faire un entraînement ensemble pour les enfants. Ce jour là nous ne savions pas que nous pratiquions chacun le Iai, depuis plus de 20 ans j'ai appris l'enseignement du Iaido et l'enseignement du Kendo pour les enfants par Kusama sensei. Mais finalement nous n'avons jamais croisé le sabre ensemble. Aujourd'hui, j'aimerais faire le Kendo avec Kusama sensei».

    -«J'éprouve de l'inquiétude maintenant au Iai contrairement au Kendo, autrefois je voyais les kenshi développer leur personnalité dans le Iai, mais au fur et à mesure du développement du Shiai en Iaido, le courant du iai change petit à petit, je le sens dans le iai de la Zen Ken Ren, il faut suivre des règles fixées, mais en Koryu[8], la personnalité et le caractère sont nés dans le waza».

    - « Dans le temps, le Muso Jikiden Eishin Ryu, dont l'origine est de Kochi (Shikoku), chaque individu avait sa personnalité propre et dans chaque région aussi. Ecole Tanimura à Nanyo et à Chayo, école Shimomura à Toyo, mais malheureusement  peu à peu, ils perdent leur personnalité propre, la fédération à une influence sur eux. La qualité des Koryu animerait admirablement le Iai de la Zen Ken Ren. Ce qui est fondamental au Iai d'aujourd'hui c'est le « Jikiden » (transmision) c'est pour cela que nous voulions  créer un séminaire avec les 4 départements de Shikoku et on l'a réalisé, je voudrais le continuer autant que possible ».

    Kataoka sensei a conclu que c'était un devoir pour lui la continuation de ce séminaire, qui connaît en ce moment un  vent chaud.

    Il écrit ses idées, dans son cahier relié à la japonaise titré « Hitokoto no kokoro » (mon cœur écrit un mot )

    Il écrit ses diverses pensées avec le cœur.  

    - « Particulièrement ,j'aime le mot dit par Kobotaishi[9] : Dogyoninin «  C'est à dire le keiko n'est jamais arbitraire, ne pas être Gaden insui[10]».

    «  Je voudrais réunir mes pensées écrites jusqu'à aujourd'hui en un volume, le titre par exemple «Mon Muso Jikiden Eishin Ryu ». 

    Dans la famille de  Kataoka sensei tout le monde, pratique au Kobukan, sa fille aînée, ses 3 enfants dont une 4ème dan de Kendo, les petits enfants continuent le Kendo et le Iaido.

    [1] personnage du panthéon bouddhisme

    [2] soryu ?

    [3] Introduction au Iai

    [4] section de Iai

    [5] vers 1970

    [6] Furi ?

    [7] sorte de fleur

    [8] Koryu ?

    [9] grand bonze

    [10] il faut apporter de l'eau à son moulin

    Référence  Kendo Nippon du 01/2006   traduit par Maki.


  • Commentaires

    1
    luuna
    Vendredi 20 Janvier 2006 à 14:21
    Hasard...
    tiens, tiens... est-ce une erreur ou un pur et simple hasard ?...sourires...Tous les Seb se passionnent ils pour les mêmes choses ?....
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