• Kataoka Yoshimitsu

    <shapetype id="_x0000_t75" coordsize="21600,21600" o:spt="75" o:preferrelative="t" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" filled="f" stroked="f" /><stroke joinstyle="miter" /><formulas /><f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0" /><f eqn="sum @0 1 0" /><f eqn="sum 0 0 @1" /><f eqn="prod @2 1 2" /><f eqn="prod @3 21600 pixelWidth" /><f eqn="prod @3 21600 pixelHeight" /><f eqn="sum @0 0 1" /><f eqn="prod @6 1 2" /><f eqn="prod @7 21600 pixelWidth" /><f eqn="sum @8 21600 0" /><f eqn="prod @7 21600 pixelHeight" /><f eqn="sum @10 21600 0" /></formulas />

    <lock v:ext="edit" aspectratio="t" /></shapetype />

    Héritage du Budo 

    L'ensemble de la ville de Iyo et de la ville de Matsuyama sont appelés Chùyo .Elle se situe dans la mer intérieur du Japon à Shikoku préfecture Ehime. Climat tempéré cette île est bien desservi.

    kataoka shikoku

    C'était une région où beaucoup de Budoka sont passés, lui il y est né et s'est mis a commencé la direction du Kendo pour les enfants.

    Ehime Kataoka sensei 8ème dan hanshi de Iaido (Muso Jikiden Eishin Ryu ) et 7ème dan kyoshi de Kendo, né dans un village d'Ehime l'an 3 Showa (1928), son père policier était dirigeant de Kendo. C'est son père qui lui enseigna le Kendo jusqu'à sa mort. 

    Kataoka sensei après ses études est devenu enseignant, puis fonctionnaire administratif dans un tribunal, en 1953 il ouvrit un club de Kendo dans une école puis en 1973 il ouvra son dojo « KOBUKAN ». Jusqu'à aujourd'hui, il dirige et enseigne le Kendo pour former des jeunes sains. Après la guerre, il s'est engagé dans le Iaido et maintenant il dirige le Iai au niveau départemental. Actuellement au conseil « Ehime  Kendo Renmei» Fédération de Kendo d'Ehime, il y est président de la commission Iaido.

     « Le Kendo, c'est la nourriture de l'esprit des enfants  »   Kataoka Sensei.  

    A la ville d'Iyo, dans son vieux quartier, les maisons paisibles sont bordées par de petites rues, c'est un endroit calme et authentique. A l'entrée d'une des maisons, on peut lire sur une Grande plaque «KOBUKAN» ( La lumière du Budo)  avec la mention « Former des jeunes sains ». A coté de l'entrée un grand cactus qui enlace un pin.

    - « Quand j'ai construit ce dojo, il y avait déjà ce cactus et ce pin, à mon insu ils ont grandi en s'enlaçant. Je laisse les arbres et les fleurs pousser naturellement dans mon jardin, en apparence on les trouve sauvages, mais j'aime cette nature ». 

    Dans son jardin, il y a un petit Jizo[1] et une statue de Boudda. Il ne sait pas depuis quand ils existent ici, mais il les garde précieusement depuis qu'il y habite.

    Il y a plus d'un demi-siècle, Kataoka sensei  habitait un autre village, près de Iyo, après la guerre, une association fut crée pour le développement du Judo et du Kendo pour la prévention criminelle des jeunes. Cette association l'a invité pour prendre la direction du Kendo . 

    « Dans mon enfance mon père m'a enseigné Suburi, daitotsu etc. Mais après sa mort en 1935, j'ai reçu uniquement l'enseignement du Kendo et du Battodo par Hirose hisao sensei à Matsuyama. Pendant la guerre, au début notre but était plutôt les jeunes, mais pour donner la nourriture de l'esprit, le but passait par les écoliers et collégiens. Au tout début on coupait des bambous dans les fourrés et on faisait nos shinai, puis on commençait par Suburi. Les parents des élèves avaient une grande confiance en nous, plus de 120 enfants venaient chez nous pour le keiko malgré que ce soit un petit village. Dans cette époque là, la Zen nihon Kendo Renmei est née, j'avais de la chance pour apprendre l'enseignement, voilà comment ma vie de budoka commenca ». 

    « Celui qui enseigne le Kendo, doit connaître le Iai  »   Kamo Sensei. 

    Après le travail, il donnait l'enseignement aux enfants, un jour la fédération départementale l'a demandé.

    - « Un sensei de la ville de Saiga (Kyushu) est venu pour faire le keiko avec des enfants, on me demanda pour faire une rencontre avec ses enfants».

    Ce sensei qui était venu avec les enfants était Kamo sensei, excellent Kendoka, judoka, iaidoka et karatéka, à cette époque, il était 7ème dan de Kendo et de Iai ,il dirigeait le « KENSHIKAI » à Saga.

    - « C'était notre toute première rencontre, il est venu chez nous avec ses enfants, pour un stage d'entraînement en rentrant de la ville de Mito (Honshu). Nos élèves étaient aussi forts que les siens, c'est comme cela que je me suis lié d'amitié avec Kamo sensei, 30 ans plus âgé que moi. Kamo m'a dit « Il faut avoir une connaissance du Iai pour celui qui enseigne le Kendo », mais en ce temps là je ne le comprenais pas » . 

    - « A cette époque là, il y avait une section de Iai autour de Mori shigeki sensei, Nakagawa minoru sensei et Minamoto otomatsu sensei à Matsuyama, ils enseignaient l'école Muso Jikiden Eishin Ryu. Mori sensei était disciple supérieur de Maitre Oé Masamichi qui était le 17 Soke de l'école Muso Jikiden Eishin Ryu. Mori sensei dirigeait le Iai à la préfecture d'Ehime, j'y suis allé pour y suivre son enseignement, il était gentil, courtois et son enseignement était toujours logique. En ce temps là, le Iaido Zen Ken Ren a rompu avec la Zen Nihon Iaido Renmei. A Matsuyama, on faisait le Keiko autour de Minamoto sensei (Kendo hanshi) qui était Shihan de la police».

    - « Grace à Kamo sensei, j'ai reçu l'enseignement de Masaoka ikkan sensei,Yamamoto Harusuke sensei de Kochi, Kamimoto eiichi sensei de Yamaguchi, en donnant l'enseignement aux enfants, j'ai eu la rencontre formidable avec ces sensei impressionnants et de forte personnalité. Naissance de la Zen Ken Ren Iai, Zen nihon Taikai, ils ont apporté un vent chaud à Ehime».

    Un jour, Kamo sensei est venu avec ses bagages et son Kendogu et des écrits chez Kataoka sensei. Il lui enseigna le Iai à 5h du matin ; pendant la journée, tandis que Kataoka sensei travaillait, il écrivait chez lui en l'attendant. Au retour de Kataoka sensei de son travail, Mori lui demandait « Kendo ou Iai ».

    Kataoka sensei n'oubie jamais son «soryu[2]» impressionnant. Chez Kataoka sensei pendant ces 2 mois Kamo sensei écriviait «Iai nyumon[3]». Ce livre est très lu jusqu'à encore aujourd'hui.

    Iaido Bu[4] est née à Ehime, Kataoka sensei a été recommandé pour être le premier directeur. Il déménage à Iyo et ouvre son dojo « Kobukan dojo ».

    Dans ces années quarante de l'ère Showa[5], après le travail, il dirigeait le kendo aux enfants, faisait du  Iai, c'était sa vie quotidienne. 

    «Seme et Ma en Kendo sont cultivés par le Keiko du Iai » Kataoka Sensei.

    - « Je ne sais pas exactement depuis combien de temps, mais je me suis rendu compte que Seme et Ma en Kendo sont cultivés par le Keiko du Iai, de l'étiquette en passant par les kamae, tous en Iai ont leur sens propre, ils se propagent au Kendo dont le but n'est pas simplement la victoire ou la défaite.

    Autrefois, je conseillais le Iai aux enfants qui pratiquaient le Kendo, pour qu'ils comprennent que le Kendo n'est pas simplement «Furi[6]» avec le shinai, lorsque vous tenez le Katana vous le comprenez. Mais malheureusement, aujourd'hui le milieu des enfants a changé, ils ont tellement de choses à faire, que pratiquer le Kendo pour eux c'est le maximum. Pourtant comme me disait Kamo sensei  « Celui qui enseigne le Kendo, doit connaître le Iai », ce sont les paroles que je dis aujourd'hui ».  

    Le «Kobukan » est ouvert tous les jours sauf le dimanche, on y enseigne le Kendo et le Iaido.

    Kataoka sensei par sa longue pratique a pu bien former son corps. Quand il avait plus de 60 ans, il s'est fait opéré d'un polype au poumon, c'était très grave, l'hospitalisation était prévue pour 2 mois, mais après une semaine, son médecin lui a conseillé, « comme vous pratiquez depuis longtemps le Kendo et le Iai, vous pouvez commencer la rééducation » et en rigolant son médecin lui dit « si la cicatrice s'ouvre, je vous la referme tout de suite».

    - « Je me détends, bombe le torse et je suis prêt à faire «furi», je le baisse tout naturellement, je sentais mon moral s'élevé. Après un mois de rééducation, je me suis remis, mon médecin a admiré «c'est digne de vous ».

    Depuis longtemps,ma préoccupation était comment je dirige et j'enseigne le Kendo, mais depuis ces derniers temps, je me suis aperçu du plaisir de tenir le shinai pour moi même. Particulièrement, pour la participation au « Nenren Pikku » (compétition sportive pour les personne âgées), ça me donne un grand plaisir. Je dirais c'est le Kendo approprié au corps. On sent le comportement de l'adversaire d'une même génération. Comment il bouge, ce qu'il ressent, ce n'est pas simplement la victoire ou la défaite. A la fin, on se dit presque toujours « on pratique encore » à la place d'une salutation et je rencontre aussi dans ces événements des sensei qui pratiquent le Iai aussi.

    - « Je me souviens aussi de Kusama sensei, dont le décès avait été complètement inattendu, je l'ai rencontré dans un ryokan à Tokyo lors d'une compétition de Kendo pour les enfants. Les enfants de l'équipe de Kusama sensei sont venus dans notre chambre avec leur drapeau dont le motif  Tachibana[7] était le même que le notre, c'était alors notre première rencontre». 

    - « Il m'a proposé de faire un entraînement ensemble pour les enfants. Ce jour là nous ne savions pas que nous pratiquions chacun le Iai, depuis plus de 20 ans j'ai appris l'enseignement du Iaido et l'enseignement du Kendo pour les enfants par Kusama sensei. Mais finalement nous n'avons jamais croisé le sabre ensemble. Aujourd'hui, j'aimerais faire le Kendo avec Kusama sensei».

    -«J'éprouve de l'inquiétude maintenant au Iai contrairement au Kendo, autrefois je voyais les kenshi développer leur personnalité dans le Iai, mais au fur et à mesure du développement du Shiai en Iaido, le courant du iai change petit à petit, je le sens dans le iai de la Zen Ken Ren, il faut suivre des règles fixées, mais en Koryu[8], la personnalité et le caractère sont nés dans le waza».

    - « Dans le temps, le Muso Jikiden Eishin Ryu, dont l'origine est de Kochi (Shikoku), chaque individu avait sa personnalité propre et dans chaque région aussi. Ecole Tanimura à Nanyo et à Chayo, école Shimomura à Toyo, mais malheureusement  peu à peu, ils perdent leur personnalité propre, la fédération à une influence sur eux. La qualité des Koryu animerait admirablement le Iai de la Zen Ken Ren. Ce qui est fondamental au Iai d'aujourd'hui c'est le « Jikiden » (transmision) c'est pour cela que nous voulions  créer un séminaire avec les 4 départements de Shikoku et on l'a réalisé, je voudrais le continuer autant que possible ».

    Kataoka sensei a conclu que c'était un devoir pour lui la continuation de ce séminaire, qui connaît en ce moment un  vent chaud.

    Il écrit ses idées, dans son cahier relié à la japonaise titré « Hitokoto no kokoro » (mon cœur écrit un mot )

    Il écrit ses diverses pensées avec le cœur.  

    - « Particulièrement ,j'aime le mot dit par Kobotaishi[9] : Dogyoninin «  C'est à dire le keiko n'est jamais arbitraire, ne pas être Gaden insui[10]».

    «  Je voudrais réunir mes pensées écrites jusqu'à aujourd'hui en un volume, le titre par exemple «Mon Muso Jikiden Eishin Ryu ». 

    Dans la famille de  Kataoka sensei tout le monde, pratique au Kobukan, sa fille aînée, ses 3 enfants dont une 4ème dan de Kendo, les petits enfants continuent le Kendo et le Iaido.

    [1] personnage du panthéon bouddhisme

    [2] soryu ?

    [3] Introduction au Iai

    [4] section de Iai

    [5] vers 1970

    [6] Furi ?

    [7] sorte de fleur

    [8] Koryu ?

    [9] grand bonze

    [10] il faut apporter de l'eau à son moulin

    Référence  Kendo Nippon du 01/2006   traduit par Maki.


    1 commentaire
  • Attitude dans le Ji geiko: 

    Part 1 : par Sotaro HONDA.

    Le Ji geiko est la partie principale du Kendo. En Ji geiko, nous pouvons essayer d'utiliser les techniques sans situations restrictives. Nous pouvons aussi apprendre et acquérir ce dont nous avons besoin avant d'attaquer (Seme) ou comment réagir au Seme de l'adversaire (intention et attaque). De plus avec le Ji geiko, nous pouvons reconnaître notre niveau technique et un Ji geiko peut  nous conduire vers le prochain Kihon geiko[1] ou Ji geiko et ce dont nous devons travailler pour notre progression technique. Il nous donne également les pistes pour développer nos capacités et esprit de kendoka convenable.

    Si nous abordons le Ji geiko dans le mauvais sens tel qu'être focalisé sur frapper un adversaire, nous ne pouvons pas espérer un réel développement  d'un kendoka convenable dans le futur. Il est important par conséquent, de s'engager en Ji geiko avec une compréhension correcte.

    Donc le but de cet article 1 est de réexaminer ce que doit être le Ji geiko et de présenter des matériels utiles pour le kendoka dans le futur keiko. Cela commence par l'examen de la relation entre Kihon geiko, Kata geiko et Ji geiko suivi par un examen sur la manière qu'il faut pratiquer le Ji keiko.

    1          La relation entre Kihon geiko, Kata geiko et Ji geiko

    Tout autant  que le Ji geiko, le Kihon geiko, le Kata geiko sont des éléments importants du keiko.  Dans le Kihon geiko, le même exercice est répété encore et encore sur la base de situations pré-déterminées jusqu'à ce que nous soyons capables de frapper et de piquer correctement avec un Kiai complet et une bonne posture (Ki Ken Tai no Ichi).

    Kata geiko insiste davantage sur  la connaissance de l'utilisation du sabre que ne le fait le Kihon geiko [Kata geiko est aussi habituellement pratiqué avec le boken]. Kata geiko c'est également quand nous apprenons à respirer[2] justement (respiration abdominale).

    Ces Kihon geiko, Kata geiko et Ji geiko n'existent pas séparément. Ils sont supposés  être connectés fondamentalement. Cependant il y a des personnes qui peuvent réaliser à merveille Kihon geiko et Kata geiko et perdre posture et coordination entre leurs bras et leurs jambes en Ji geiko. Il n'y a pas de véritable problème, si ces personnes sont disposées à travailler eux même conformément à la règle pour vaincre leur incapacité en Ji geiko. Il y a d'autres personnes, cependant, qui se focalisent uniquement sur frapper leur adversaire et porter des coups plus de fois que ne le peut leur adversaire. Cette sorte d'attitude en Ji geiko reflète une attitude qui est  uniquement  soucieuse de gagner au moment précis. Par contraste, il y a d'autres personnes qui se focalisent uniquement sur leur posture et forme et font moins attention à l'échange pour  prendre Chu shin et Seme ai (contrôle du centre).C'est bien aussi, si ces personnes le font intentionnellement dans le but de vaincre leurs problèmes (c.a.d essayant de garder leur dos droit quand ils attaquent). Si cependant ils n'essaient pas de corriger leurs différents problèmes, alors de telles attitudes dégradent une juste exécution du Ji geiko et par conséquent nous ne pouvons pas expérimenter le réel plaisir du Ji geiko à cause de ces erreurs.

    2         Que devrait être le Ji geiko

    Il ne devrait pas y avoir de déséquilibre entre préférer Kihon geiko, Kata geiko et Ji geiko. Il est important d'aborder le Ji geiko pendant que nous sommes en train de considérer comment utiliser les techniques acquises en Kihon geiko et Kata geiko. Ce faisant nous pouvons attraper le sens et le but de chaque Keiko et devenir plus intéressés chaque fois que nous pratiquons un Keiko. Comme mentionné plus tôt, le Ji geiko vise à nous donner l'opportunité de saisir nos capacités dans des situations non restrictives. En supplément de cela, Tomiki (1991) montre que l'objectif du Ji geiko dans le Kendo moderne est de nous permettre d'appréhender les stricts aspects spirituels du Kendo comme Budo. Dans le passé, les Bujutsuka pouvaient saisir leurs capacités seulement en frappant leurs adversaires et dans des situations de vie ou de mort. La place de la bataille pour la vie ou la mort dans le passé a été convertie en compétition où chacun est protégé avec une armure et on peut attaquer et dé-fendre en toute sécurité. Dans le Kendo moderne, il est exigé du Kendoka d'essayer de contrôler l'émotion du conflit dans les situations de compétition. Ainsi, développant nos capacités et notre esprit de Kendoka convenable, il est essentiel alors de comprendre comment entreprendre le Ji geiko et le faire convenablement. Cette approche du Ji geiko n'est pas la même pour chacun. Pour des débutants, il y a une manière de les engager dans le Ji geiko en concordance de leur niveau. De plus il y a également une manière pour les seniors d'approcher le Ji geiko en accord avec leur niveau. D'ailleurs, l'application du Ji geiko change en fonction de ce qu'une personne essaie d'acquérir et de tester par le Ji geiko et également en fonction de la personne avec qui nous pratiquons en Ji geiko (c.a.d Kohai, Sempai, plus âgé, femme et autre). Le reste de cet article explique comme aborder le Ji geiko en accord de chaque étape du développement.

    3         Comment aborder le Ji geiko dans chaque étape de développement

    3.1                   Niveau kyu

    Premièrement, le point le plus important à garder à l'esprit pour le Kendoka de ce niveau est d'essayer d'utiliser les techniques (Shikake waza)[3] de votre propre initiative. Pas uniquement Men ou Kote, mais il serait préférable d'utiliser toutes les techniques que vous avez apprises en Kihon geiko et Kata geiko. N'ayez pas peur de rater et d'être battu. Ce faisant, vous saisirez le rythme juste pour utiliser la technique en attaquant de votre propre ini-tiative. Un autre point important est qu'il ne faut pas arrêter votre mouvement après avoir frappé et piqué mais il faut essayer d'achever votre attaque et de vous préparer rapidement pour la prochaine action. Cela se voit très souvent dans le Ji geiko des débutants qui relâchent leur attention et leur garde dès qu'ils ont finit leur première attaque et qui reculent d'où ils ont attaqué. C'est très important de toujours maintenir la concentration constamment et de se préparer pour la prochaine action dès que la première attaque accomplie.

    Deuxièmement, il est d'usage que la plupart des débutants n'ont pas compris, à ce niveau, comment défendre. Cela se voit très souvent qu'ils n'ont pas compris convenablement quoi faire et ils sont justes absents mentalement, debout, sans faire quoique ce soit, fermant leur yeux et tendant leurs épaules, reculant ou partant rapidement dans le cas ou leur adversaire attaquent avant eux. C'est acceptable aussi d'admettre, qu'ils aient peur quand quelqu'un attaque. Ce qui est ici important c'est d'avoir une compréhension exacte de Ko bo itchi et Ki Ken Tai itchi. Ces termes illustrent l'importance d'être toujours prêt mentalement et physiquement pour défendre sur une contre attaque de l'adversaire, et d'être prêt à contre attaquer en défendant. Il n'y a pas de défense pour la défense, en Kendo.  Défendre est fait pour la prochaine attaque ou contre attaque. Utiliser une défense convenable vous permet d'attaquer immédiatement après la défense mais il ne faut pas être simplement en posture et en défense en utilisant uniquement votre Shinai, vous devriez garder vos genoux relâchés et défendre en utilisant à la fois votre Shinai et vos pieds. En acquérant plus d'expérience, vous arriverez à acquérir une plus large variété de techniques et un rythme plus juste. Ce que vous êtes encouragés à faire pour progresser à ce niveau est d'utiliser de grandes techniques impliquant tout votre corps et non pas de petites techniques ou d'essayer de frapper plus de fois que ne le peut votre adversaire. Si vous développez de mauvaises habitudes à ce niveau dans cette voie d'attaquer et de défendre, cela prendra beaucoup de temps pour vous en débarrasser dans le futur. Il est important de réfléchir sur la façon dont vous abordez le Ji geiko en écoutant les conseils de votre Sempai et Sensei[4] et en vous auto examinant.

    3.2                   1er  au 3ème dan

    Il est exigé du Kendoka de ce niveau de perfectionner d'avantage ses Shikake waza et il est important par sa propre initiative d'essayer une variété de Shikake waza. Il est important de ne pas seulement attaquer vers l'avant, mais aussi d'essayer  activement d'utiliser les Hiki waza (en reculant) et  il est important de garder à l'esprit qu'il faut essayer d'achever votre attaque. Comme mentionné plus haut, frapper ou être frappé n'est pas la priorité en Kendo. Vous ne devez pas vous focaliser sur combien de fois vous avez frappé ou avez été frappés par votre adversaire, mais de réfléchir sur comment et pourquoi dans chaque cas (frapper ou être frappé). «  Utte hansei, Urate kansya (réfléchir sur son attaque après avoir marqué et remercier votre adversaire après qu'il ait marqué) » est une attitude qui est attendue d'un Kendoka.

    A ce niveau il est préférable que le Kendoka commence aussi à considérer trois pistes pour écraser l'adversaire (San sappo[5]) en Ji geiko. La première est de tuer le Ki de l'adversaire. C'est d'écraser le Ki de l'adversaire en montrant l'amplitude de son propre Ki. L'autre piste est de tuer le sabre de l'adversaire. Il s'agit de contrôler le mouvement de la pointe du sabre de l'adversaire en contenant ou en déviant le sabre. La dernière est de tuer la technique de l'adversaire. Il s'agit d'anticiper les attaques de l'adversaire en ne lui donnant aucune occasion d'attaquer. A ce niveau, c'est encore acceptable de faire usage de son sabre et des techniques plus que de son Ki dans le but d'écraser et d'anticiper l'attaque de l'adversaire. Le Kendoka a encore beaucoup de techniques à acquérir. (il est encore trop tôt à ce niveau de commencer en faisant le Kendo qui met l'accent sur « écraser » votre adversaire par la force de la personnalité ou par la présence , comme les 6ème et 7ème dan le peuvent). Ils sont encouragés à essayer d'utiliser des techniques variées en Ji geiko avec le Shinai et le corps activement et ils sont encouragés à utiliser les Oji waza avec un ratio de 2 à 8 par rapport au Shikake waza en Ji geiko. Ce qui est important ici est de comprendre l'idée fondamentale des Oji waza. Vous ne devez pas attendre que votre adversaire vous attaque pour lui répondre. Vous devez attirer l'adversaire dans une position où vous désirez qu'il vous attaque. Vous serez trop en retard pour réussir un Oji waza si vous attendez juste qu'il attaque. Il faut montrer votre intention d'attaque à l'adversaire sans arrêter le travail des pieds et les mouvements du Shinai et l'attirer dans une position ou vous accueillerez son attaque. Il y a des personnes qui pensent qu'ils ne peuvent pas réaliser Oji waza à cause de leurs techniques (mouvement  et forme). Cependant, ce qu'il faut considérer est : essayez vous d'attirer l'adversaire à vous attaquer ? A ce niveau, il est nécessaire d'être capable d'exécuter Oji waza sans penser, bien que vous soyez encouragés à le pratiquer en Ji geiko, gardez en l'idée fondamentale en tête pour réussir Oji waza.

    3.3                   4ème et 5ème dan

    Le Kendoka qui atteint ce niveau est appelé Senior

    ou Senpai. Il est attendu des Kendoka de ce niveau qu'ils aient développé leurs capacités à lire les pensées de leur adversaire (les intentions), de traiter les informations en situations diverses et de prendre les décisions. Il faut aussi que le Kendoka de ce niveau soit capable d'utiliser différentes techniques en concordance de situations variées, sans penser. 4ème et 5ème dan est le niveau auquel on commence la pratique pour acquérir un kendo qui domine le centre de l'adversaire par de petits mouvements de Shinai et du corps, en contrôlant l'adversaire et en utilisant ses intentions et mouvements. A ce niveau il serait préférable que les Kendoka mettent l'accent sur l'attaque après la domination du centre et par un contrôle plus rationnel et économique des mouvements du Shinai et du travail des pieds. Cela ne signifie pas , toutefois,  de restreindre immédiatement les mouvements du Shinai et des pieds. Il faut changer graduellement  votre Kendo d'un Kendo qui dépend principalement de votre capacité physique à un Kendo qui contrôle votre adversaire par des petits mouvements et des actions intérieures du Ki. A ce niveau, il est recommandé d'utiliser un ratio de Shikake waza à Oji waza autour de 60% à 40%.

    Il est important de maintenir un bon équilibre pour que vous pussiez bouger dans n'importe quelle direction doucement et garder votre Hikagami (arrière du genou gauche) tendu (pas trop, juste assez) afin que vous puissiez frapper le sol n'importe quand sans faire Tsugi ashi (tirer le pied gauche vers le pied droit avant d'attaquer). Si vous  garder à l'esprit ces points durant le Ji geiko mais si vous ressentez ou avez réellement des crampes dans votre genou gauche, alors cela signifie que vous n'avez pas utilisé précédemment votre jambe gauche correctement et que vous venez juste de commencer à l'utiliser comme il faut. Ce que vous devez éviter, c'est de vous sentir gêner en étant frappé par votre adversaire, ceci est causé par trop d'orgueil en fait d'être 4ème ou 5ème dan. Vous êtes supposés développer votre Kendo en étant frappé en Ji geiko. Il est important de ne pas hésiter à utiliser de grandes techniques et de les utiliser aussi souvent que vous en avez la possibilité. Il y a des 4ème ou des 5ème dan qui s'en tiennent uniquement à Men et n'utilisent pas d'autres techniques. Il est toutefois  important d'essayer d'utiliser en Ji geiko toutes les techniques que vous connaissez. Spécialement en Tsuba zeri ai, comme il y a des personnes qui n'y font pas attention et perdre leur concentration, et il est important de garder une bonne vigilance et de se préparer à attaquer dès que vous en percevrez l'opportunité.

    3.4                   6ème dan

    Il m'est impossible de décrire comment il faudrait réaliser le Ji geiko à ce niveau puisque je viens juste d'avoir le 6ème dan. Toutefois, j'aimerais me référer à “Michi no kaori” écrit par Masatake Sumi Hanshi 8ème dan, et discuter sur la manière qu'il faudrait réaliser le Ji geiko à ce niveau. Les Kendoka qui ont atteint ce niveau sont appelés « Sensei ». Sumi fait remarquer qu'il ne faut pas que les Kendoka à ce niveau soient arrogants, mais modestes et aient le désir de s'éprouver eux même même s'ils viennent d'obtenir le 6ème dan. En Ji geiko à ce niveau, on a moins besoin de demander de montrer plus de rationalité et d'économie dans les mouvements du Shinai et du corps. Les Kendoka qui ont atteint le 6ème dan et au dessus sont habituellement à la fin de l'âge moyen ou âgés. Cela signifie que leurs capacités physiques sont moindres que dans leur jeunesse et ils ne peuvent plus utiliser le Shinai et bouger le corps aussi rapidement qu'avant. Il est important d'essayer de compenser cette baisse de vos capacités physiques par plus de perfectionnement dans votre Ki et vos techniques. Sumi montre aussi qu'il faut que les Kendoka changent leur Kendo d'où l'on prend l'initiative de l'attaque vers un kendo où l'on attaque quand l'adversaire est sur le point d'attaquer (De bana). Il les encourage aussi à pratiquer non seulement en attaquant avec des techniques rectilignes, mais aussi les techniques en Suri age, utilisant le Tai sabaki de côté ou  diagonalement. A ce niveau il est important de lire les intentions et mouvements de l'adversaire et de pratiquer en réagissant convenablement en comparaison d'avant. Pour acquérir De bana waza, Sumi explique qu'il est important en Ji geiko de le développer pour soimême, c'est à dire dans quelle situation et comment dois je bouger pour casser l'équilibre de l'adversaire, le perturber et l'entraîner à attaquer comme je voudrais qu'il m'attaque, il est souvent difficile pour les Kendoka de ce niveau d'avoir la chance d'obtenir des conseils d'autres personnes, comparé aux grades inférieurs. Il est nécessaire de toujours réfléchir après chaque Ji geiko sur la façon que vous avez réalisé le processus d'attaque, de défense et de contre attaque avec l'adversaire.

    Pour le Kendoka à ce niveau, Sumi suggère également une des méthodes pour le Ji geiko. Vous vous décidez sur une seule cible que vous pouvez attaquer et sur une seule technique que vous pouvez utiliser. Puis vous utilisez cette technique contre n'importe quel adversaire et n'importe quelle technique utilisée par l'adversaire et n'importe quelle situation dans ce Ji geiko (toutefois, il ne faut pas utiliser uniquement Men). Ceci pour acquérir le rythme technique juste que vous voudriez maîtriser. La piste pour acquérir le rythme juste de chaque technique n'est jamais supposée être facile. Sumi explique aussi qu'à ce niveau le Kendoka a plein de choses à considérer, tel que comment prendre votre Kamae, comment garder votre équilibre, ou, et comment tendre et relaxer les muscles, comment respirer et quel sorte de Shinai choisir et d'autres encore. A la fin, ce qu'il dit c'est de revenir aux points les plus importants en Kihon geiko et Kata geiko. Cela prouve l'importance de la connexion entre Kihon geiko et Kata geiko et Ji geiko. Le Kendo exige Shugyo[6] pendant toute votre vie. Il n'y a pas de sortie ou de chemin facile dans votre entraînement. Kihon geiko et Kata geiko ne doivent pas être négligés même si vous avez atteint les hauts grades tel que le 6ème ou le 7ème dan. Alors il est juste important d'aborder le Ji geiko tout en réfléchissant sur comment utiliser les techniques que nous avons acquises en Kihon geiko et Kata geiko.

    4         Conclusion

    Ont été abordées dans cet article, l'importance de la connexion entre le Kihon geiko, le Kata geiko et le Ji geiko, et de quelle manière il convient d'approcher le Ji geiko à chaque niveau. Dans le prochain article, par conséquent, il sera question des attitudes à prendre en Ji geiko et comment aborder le Ji geiko avec différents adversaires et en donnant des exemples sur comment aborder le Ji geiko avec des grades inférieurs, plus haut gradés, grade identique, personnes plus âgées, féminines et autres.

    References</strong />

    The All Japan Kendo Federation (Zennihon Kendo Renmei). (2000) Japanese-English Dictionary of Kendo</em />, Tokyo: Sato-Inshokan Inc.</em />

    Sumi, M. (2000) Michi no Kaori. Tokyo: Taiiku & Sports Publishing. Co., Ltd.</em />

    Tomiki, K. (1991) Budo Ron. Tokyo: Taisyu-kan Publishing Co., Ltd.

    </em />

     [1] Ou Kihon Renshu : entraînement à toutes formes en dehors de l'opposition

    [2] également la posture, les déplacements, les datostu, la dignité

    [3] Techniques d'attaques directes (Men, Kote...)

    [4] Notion de SHU : confiance en l'enseignant, HA : progression de l'élève, RI : libération, création de son propre Kendo

    [5] Ki korosu, Ken korosu, Waza korosu

    [6] processus d'entraînement rigoureux et de polissage du corps et de l'esprit

    Part 2 : par Sotaro HONDA.

    Introduction

    Dans l'article précédent, j'ai débattu de la relation entre Ji geiko, Kihon geiko et Kata geiko et examiné comment il convient d'approcher le Ji geiko. J'ai mentionné d'une façon générale, de quelle manière il faudrait réaliser le Ji geiko pour chaque niveau : élémentaire, intermédiaire et avancé. Dans cet article, j'aimerais débattre de la manière dont il faut aborder le Ji geiko quand on est confronté à différents sortes de Kendoka, concentrons la suite sur : Ji geiko avec des seniors, juniors, même niveau, plus âgé, ou sexe opposé.

    1          Ji geiko avec les seniors

    Ce qu'il faut mentionner, premièrement, est d'essayer de réaliser Sho dachi (la première coupe), peu importe avec qui vous faites Ji geiko indépendamment de la différence de grade ou de niveau.

    Il faut débuter le Ji geiko par Ippon Shobu disputé avec sérieux en situation d'égalité, avec la philosophie qu'il n'y a pas de seconde chance en combat avec de vrais sabres. Il est important de comprendre cette philosophie en Kendo comme Budo et d'essayer d'obtenir une réussite de Sho dachi en utilisant toutes vos pleines capacités.

    Après avoir attaqué et défendu Sho dachi, dans ce Ji geiko avec des seniors, il vous est recommandé de vous focaliser principalement sur Shikake waza[1]. Cependant cela ne signifie pas simplement attaquer au hasard contre les seniors. Si vous êtes de grade inférieur tel que 1er kyu ou 1er dan, il est important d'essayer de casser le centre faisant le meilleur usage de vos déplacements, mouvement de Shinai et du corps. Il est aussi important de ne pas avoir peur de subir les esquives et d'être contre attaqué et ne pas arrêter d'attaquer au milieu de votre action, mais de toujours la mener jusqu'au bout. Vous êtes censés développer à maintes reprises différentes pistes de Shikake waza telle qu'étant évité ou étant frappé en De bana waza et Oji waza. Toutefois il n'est pas profitable que vous soyez attaqués en attendant l'attaque du senior. Essayez d'utiliser toutes les techniques que vous possédez et donnez vous à 100%. Sumi montre qu'il faut que les juniors se concentrent uniquement sur Shikake waza et essaient de faire Ji geiko qui leur fait employer toute leur énergie en 5mn quand ils sont avec un senior.

    Si vous êtes 2ème à 4ème dan, il vous est demandé de plus vous concentrer à développer une piste de domination du centre en utilisant moins les pieds et les mouvements du Shinai contre les seniors. Il est important d'essayer de dominer le centre, en utilisant différentes pistes et non juste la même. Mais il est encore important de frapper pleinement sans être effrayé par la contre attaque du senior.

    Conclusion de cette section. Quelque soit votre grade, il est important de vous concentrer sur votre Shikake waza quand vous réalisez Ji geiko avec un senior. Après avoir fait Ji geiko avec eux, réfléchissez toujours sur la façon que vous avez travaillé votre Seme contre eux et qu'avez vous besoin de faire lors du prochain Ji geiko.

    2          Ji geiko avec les juniors

    Il n'y a pas besoin d'insister d'avantage ici sur l'importance du Sho dachi. Ce qu'il faut considérer quand vous faites Ji geiko avec un junior, est qu'il ne faut pas tomber dans une sorte de Ji geiko où l'unique intention est d'obtenir satisfaction en les battant simplement. Des personnes ont tendance à vouloir impressionner les autres personnes qui sont entrain de regarder leur Ji geiko. Une telle vanité devrait être sévèrement réprimandée. Du point de vue de la responsabilité du senior, vous avez la responsabilité de développer les compétences des juniors en leur faisant prendre conscience de leurs points faibles, en les frappant dans leur moment faible, mais aussi en laissant passer leurs points forts et en vous laissant frapper durant le Ji geiko. Ce type de Ji geiko est appelé Hikitate geiko et c'est l'un des plus difficiles Keiko à faire en Kendo. Les juniors perdront leur enthousiasme si les seniors continuent à les frapper pour leur propre satisfaction ou si l'opportunité pour frapper est trop évidente. Pour amener le junior à se tester, il est demandé au senior d'exécuter comme si leur niveau de compétence était de 0 à 5 dan plus élevé que le celui du junior et de se concentrer à 100% en étant face à eux. Il faut que le senior contre attaque quand le junior fait une attaque sans faire au préalable un Seme et quand l'opportunité n'est pas appropriée, mais laissez les frapper quand ils viennent attaquer après avoir fait un bon Seme et quand l'opportunité est bonne. Il faut que le senior encourage le junior à saisir et à comprendre la correcte opportunité à frapper par ce Hikitate geiko. Il est attendu que les seniors encouragent les juniors à comprendre l'importance du maintien de la concentration en attaquant si le junior ne fait pas attention après son attaque.

    Il y a un adage qui explique comment faut il qu'un senior approche le Ji geiko avec un junior : « Ware igai mina shi nari (chacun est son enseignant) » c'est à dire, il y a toujours quelque chose à apprendre en Ji geiko peu importe avec qui vous le faites. On entend souvent, »je suis le plus gradé de mon Dojo et je n'ai pas de professeur pour moi ». ceci n'est pas vrai. Cela dépend du chemin auquel vous pensez. Gardez à l'esprit que vous pouvez apprendre de beaucoup avec quiconque fait Ji geiko avec vous. Il est souvent convenu que les seniors peuvent frapper facilement les juniors en Ji geiko, pour vous tester davantage, il ne faut pas vous concentrer sur la frappe mais aborder le Ji geiko avec un discours clair ou en vous donnant un handicap dans ce Ji geiko avec les juniors. Toutefois, vous ne devez pas vous enfoncer dans une forme de Ji geiko ou vous serez uniquement concentré à couper Men par exemple, quand bien même vous essayez de vous concentrer sur la coupe Men, vous avez besoin d'avoir une idée claire telle que, de quelle distance couper Men ou comment réaliser une opportunité. En vous donnant vous même un handicap, il est aussi important d'explorer comment exécuter en conditions défavorables. Par exemple, oser escrimer en Chika ma pendant le Ji geiko avec quelqu'un de plus petit que vous et guetter la chance de faire De bana waza (au lieu d'attendre, il faut mieux attirer votre adversaire à vous attaquer comme vous le souhaitez).

    J'aimerais répéter le point que les seniors ne devraient pas oublier en Ji geiko où l'objectif est d'obtenir satisfaction, ne pas frapper plus de fois que l'adversaire ne le peut.

    3          Ji geiko avec quelqu'un de même niveau

    Ji geiko avec quelqu'un du même niveau que vous donne une bonne opportunité de réfléchir sur vos progrès et les fruits de vos efforts. C'est même mieux si vous avez tous les deux le même âge. Il est très important pour vous de connaître des personnes de même niveau et d'un âge équivalent au votre et de faire Ji geiko avec eux. Il est tout à fait normal de ne pas vouloir être frappé par votre rival, mais il est très important d'avoir une attitude par laquelle vous essaierez de montrer votre meilleur Kendo quoiqu'il advienne. Après qu'elles aient frappé, des personnes tendent aussi à essayer de nouveau sans faire aucun Seme. Il est important de contrôler ce fait en essayant de recommencer avec la prise du centre. En faisant Ji geiko avec quelqu'un de votre niveau, il faut comparer comment vous faites Seme et les techniques, [], contre quelqu'un de votre niveau et s'il y a quelque chose que votre rival a et non vous  et vice versa. Il est attendu que toutes les personnes du même niveau essaieront de s'entraîner durement dans le but de tester un esprit de coopération et d'amitié dans la voie du Shugyo en kendo.

    4          Ji geiko avec des plus âgés

    Ici la différence d'âge est plutôt prise en considération que la différence de grade. Cette section aborde les attitudes en Ji geiko avec quelqu'un de plus âgé. Il est strictement prohibé de faire vigoureusement Tai atari et Tsuki à une personne plus âgée en Ji geiko. Toutefois il a des personnes âgées qui sont plus fortes et ont plus de force que vous. Dans ce cas alors, il peut être envisagé d'aller au delà, d'utiliser votre force et votre poids contre elles. Si ce n'est pas le cas, il faut restreindre l'emploi direct du contact physique qui compte trop sur la force utilisant alors Seme et Waza. Cela ne signifie pas virer court en Ji geiko. Il est encore important d'essayer d'achever votre frappe et de frapper à nouveau en réponse à vos adversaires quand leur première frappe est inadéquate [mais sans faire Tai atari ou compter sur la force physique]. Il vous appartient de décider si cela vaut la peine de faire Ji geiko avec une personne plus âgée en dépit de la différence d'âge. Les Kendoka plus âgés qui ont une grande expérience peuvent ne pas être capable d'utiliser beaucoup de techniques et leur vitesse et force peuvent être inférieures, mais ils ont une grande capacité à lire la situation (les intentions de leur adversaire, mouvement, technique et autre). Les Kendoka ages sont des modèles de longévité en Kendo. En observant des Kendoka plus âgés et haut gradés faire Ji geiko ou en pratiquant avec eux, nous recevrons beaucoup d'indications sur la façon dont il convient d'aborder le Kendo, juste comme eux, nous serons capable d'y prendre plaisir pendant toute notre vie.

    5          Homme faisant Ji geiko avec une femme

    Dans ce cas, Tai atari et l'utilisation de techniques qui comptent trop sur la force physique doivent être restreintes. Il ne faut pas qu'un homme tombe dans l'habitude d'avoir peur d'être frappé par une femme ou d'être frustré quand vous ne pouvez pas frapper comme vous le souhaitez. Cela induit des frappes en ignorant les opportunités, les différences physiques et force physique. C'est le plus mauvais exemple en Kendo, parce que cela montre un non respect de votre adversaire et ne crée rien entre vous, même si vous êtes capable de frapper votre adversaire en faisant tel du Kendo en Ji geiko. Votre adversaire n'est pas un ennemi à détruire, vous êtes plutôt partenaire, qui doivent s'entraider et se tester en travaillant dur ensemble en Shugyo. Il peut être fréquent que vous soyez le plus grand quand vous faites Ji geiko avec des femmes ou des juniors. C'est une bonne opportunité de faire Ji geiko en Chika ma [s'il y a une différence de taille entre deux Kendoka, celui qui est plus grand se sent à l'étroit et dans une situation inconfortable à distance rapprochée]. Il faut que l'homme réalise que faire Ji geiko avec une femme  est une bonne opportunité d'apprendre comment pratiquer (sans trop compter sur la force physique) en escrimant en Chika ma. De plus, au travers du Ji geiko avec une femme, l'homme peut aussi pratiquer pour acquérir le moment juste du De bana qui attrape l'instant ou votre adversaire vient en Chika ma.

    6          Femme faisant Ji geiko avec un homme

    On pense souvent que la plupart des femmes trouvent difficile de faire Ji geiko comme elles aimeraient le faire avec les hommes qui sont plus volumineux et plus grands. Juste la puissance des attaques venant des hommes bien bâtis peut être effrayante. Cependant, tout le monde a un point faible, par exemple : ce peut être une distance à laquelle ils trouvent inconfortable de combattre ou un type d'adversaire qu'ils trouvent gênant pour combattre. Cela ne s'applique pas uniquement aux femmes mais à tous les Kendoka. Eviter de pratiquer avec des personnes qui sont plus dures que vous dans l'échange en Ji geiko n'est pas une solution. Cela demeurera votre problème. Si elles sont dures dans l'échange en Ji geiko, il est conseillé qu'il faut vous essayer à faire Ji geiko avec elles plus qu'avec toute autre personne et d'essayer de maîtriser ce point faible en frappant encore et encore et essayant de trouver une solution. Si vous trouvez de telles personnes difficiles à mener, alors ce seront les premières avec qui vous avez besoin de faire Ji geiko, dans le but de maîtriser votre peur et vos problèmes. Généralement les grandes personnes pratiquent mal en Chika ma parce que c'est trop près pour eux pour qu'elles puissent pousser fortement avec leur pied gauche et elles se sentent à l'étroit dans cette position. Le point important est par conséquent d'atteindre Chika ma, comme position avantageuse pour vous. Si vous essayez d'atteindre Chika ma seulement en un déplacement avant, votre adversaire tentera de faire De bana. Il est important donc d'imaginer différentes pistes d'atteinte de Chika ma de diverses directions. Dans le cas ou vos adversaires attaquent avant vous, vous serez frappés avant si vous retenez leur attaque et faites Tai atari. Il est important par conséquent d'acquérir Ashi sabaki et Tai sabaki qui vous permettront d'éviter un fort contact physique [utilisant le mouvement du corps].

    J'aimerais ajouter ici un conseil. On entend quelquefois, malheureusement, qu'il y a des personnes qui se conduisent en Ji geiko comme si elles essayaient de faire du mal aux femmes. Bien entendu c'est une mauvaise attitude en ji geiko, il n'y a rien à apprendre de telles personnes. Il est fortement recommandé d'arrêter immédiatement le Ji geiko si vous découvrez que votre adversaire est l'un de ces cas de figure ou vous refusez le Ji geiko si elles vous l'ont demandé.

    7          Derniers mots

    Que faut il attendre des Kendoka quand ils font Ji geiko, est ce que vous encouragez vos adversaires qui veulent encore faire Ji geiko avec vous. Cela me donnerait un grand plaisir si cet article et le précédent, lequel

    re-examinait les relations entre Kihon geiko, Kata geiko et Ji geiko et comment faut il approcher le Ji geiko, vous apportent des choses utiles à votre Kendo Shugyo maintenant et dans le futur.

    [1] Toutes attaques de votre propre initiative.

     References</strong />

    The All Japan Kendo Federation. (2000) Japanese-English Dictionary of Kendo</em />, Tokyo: Sato-Inshokan Inc.

    Sumi, M. (2000) Michi no Kaori</em />. Tokyo: Taiiku & Sports Publ. Co., Ltd.

     

    (Source: British Kendo Association ,Attitude to Ji geiko part1,Satoro Honda,Universitu of Gloucestershire,British Kendo Squad coatch)...Traduction Jacques Maurouard...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique